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De nouveaux ministres, mais pas encore de lettres de mandat

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Pour ce qui est du remaniement ministériel, il faut reconnaître qu’il était majeur. Le premier ministre Trudeau a annoncé son nouveau cabinet le 26 octobre et les ministres ont tous été assermentés par son Excellence la très honorable Mary May Simon. Seuls sept des 38 ministres ont été «?réaffectés?» à leurs anciens postes, y compris Mme Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances, et M. David Lametti, ministre de la Justice et procureur général du Canada. La nouvelle équipe ministérielle compte quelques pertes et cinq nouveaux visages.

Aux fins de ce bref rapport, j’aborderai seulement les principaux ministères concernant directement les services d’eau potable et d’eaux usées et, question de concision, vous pouvez simplement ajouter l’adjectif «?honorable?» à des noms. Nous n’avons pas encore reçu les lettres de mandat qui nous en dirait plus sur les projets qu’on espérerait voir aller de l’avant.

Nous avons surtout un changement significatif au ministère de l’Environnement et du Changement climatique. Après la démission de Mme Catherine McKenna, nous avons été heureux de voir M. Jonathan Wilkinson monter en grade après son poste de secrétaire parlementaire, car nous avions travaillé étroitement avec lui sur quelques dossiers et il connaissait bien la question de l’eau. Il a été nommé au poste de ministre des Ressources naturelles et nous collaborerons peut-être au projet de cartographie des risques d’inondation. Notre nouveau ministre de l’Environnement, M. Steven Guilbeault, est un nouveau venu. D’après tous les médias, le choix de M. Guilbeault est plutôt controversé en raison de ses coups d’éclat en signe de protestation, il y a une vingtaine d’années. Je peux comprendre comment sa passion pour l’environnement peut inquiéter le secteur des énergies fossiles, mais sa nomination semble indiquer que ce gouvernement se concentrera davantage sur la crise climatique qui nous attend. Le changement climatique a eu d’importantes répercussions sur nos collectivités et nos services d’utilité publique. L’ACEPU a fait preuve de cohérence pour déterminer que le climat représente un sérieux problème qui exige une attention immédiate. Nous espérons que ce nouveau ministre poursuivra les efforts déjà engagés pour la création de la nouvelle Agence canadienne de l’eau et pour appuyer les efforts du comité permanent sur l’Environnement pour une meilleure collaboration entre les agences et les ministères fédéraux.

M. Jean-Yves Duclos dirigera le ministère de la Santé qui émet les recommandations canadiennes sur l’eau potable, tandis que Mme Marie-Claude Bibeau demeure ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire. Le premier s’est vu assigné un nouveau portefeuille, tandis que la deuxième conserve le sien. Les deux sont des ministres chevronnés et devraient jouer un rôle au sein de l’éventuelle Agence canadienne de l’eau. M. Marc Miller passe du ministère des Services aux Autochtones à celui des Relations Couronne-Autochtones alors que Mme Patty Hajdu, ex-ministre de la Santé, le remplace à son ancien ministère.

L’ancien chef de police M. Bill Blair conserve le portefeuille de la Protection civile alors que le reste du ministère de la Sécurité publique est affecté à M. Marco Mendicino. Nous souhaitons voir la poursuite du travail sur les questions de cybersécurité et peut-être une attention renouvelée sur la situation d’ensemble autour du risque d’inondation.

Le portefeuille sans doute le plus problématique est attribué à M. Domenic Leblanc comme ministre des Affaires intergouvernementales, de l’Infrastructure et des Collectivités. C’est là que seront traités les plans de financement des infrastructures et que nous nous pencherons peut-être sur la division des pouvoirs accordés aux municipalités.

Comme je le disais précédemment, nous en saurons beaucoup plus en étudiant leurs lettres de mandat. Nous en reparlerons en novembre.