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Le nouveau rapport sur les SPFA invite les législateurs à nettoyer les sites pour la protection des Grands Lacs

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Un nouveau rapport de la National Wildlife Federation aux États-Unis demande aux législateurs de renforcer la protection de l’eau contre la pollution provenant du grand groupe de substances toxiques de synthèse dites substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques ou SPFA.

Ces substances chimiques sont utilisées depuis les années 1950 dans des produits comme les revêtements résistant à l’eau, à l’huile et aux taches et les mousses extinctrices. Le nouveau rapport, The Science and Policy of PFASs in the Great Lakes Region: A Roadmap for Local, State and Federal Action (La science et la politique sur les SPFA dans la région des Grands Lacs), fait le point sur la concentration élevée de SPFA chez les espèces sauvages qui peut mener à des problèmes de développement et de reproduction et encourage les législateurs à investir dans la modernisation des infrastructures de distribution d’eau potable et de traitement des eaux usées pour prévenir la pollution et financer la réhabilitation de sites pollués.

Dans un site de déversement, les SPFA sont plus susceptibles d’être transportés dans le sol et l’eau souterraine que d’être retenus par des particules de sol, comme ce serait le cas avec des produits chimiques comme les BPC, souligne le rapport. Ce qui complique le confinement et le nettoyage.

La reconnaissance de la persistance des SPFA dans l’environnement et ses répercussions potentielles sur la santé a mené à de nouvelles recommandations et à des taux de concentration maximale acceptable établis par Santé Canada en décembre 2018 pour le SPFO (0,6 mg par litre) et le PFOA (0,2 mg par litre). «?Les données scientifiques sont insuffisantes pour la majorité des SPFA?», affirme Santé Canada.

En décembre 2016, le Canada a mis en place une règlementation interdisant l’usage, l’importation, la fabrication et la vente de SPFA ou de produits en contenant, mais elle comporte une importante liste d’exemptions, notamment des produits comme des bavettes et des couvertures pour bébé, des vêtements de sport et de plein air. En mars 2016, CBC révélait la présence de SPFA dans l’eau de puits à Mississippi Mills, Ontario. La présence de ces substances chimiques a également été signalée à la base militaire de North Bay et ses environs en 2018. Vous pouvez consulter le rapport à :

https://www.nwf.org/-/media/Documents/PDFs/NWF-Reports/2019/NWF-PFAS-Great-Lakes-Region.ashx?la=en&hash=1299665082D4DAEBC613AE6DBF845C31084BB839 (en anglais seulement).