Atl. : La taxe sur le carbone et la boucle de l’Atlantique mises en avant lors de la réunion du comité

La taxe sur le carbone et le projet de boucle de l’Atlantique ont été grandement discutés à la réunion du comité de l’Atlantique de l’ACP du 12 octobre dernier.

Royden Boudreau, le président du comité, a indiqué que l’ACP continue de travailler auprès des représentants du gouvernement de la région pour placer le propane au centre des discussions relatives aux solutions abordables pour réduire les émissions de GES.

À cause de l’inflation qui atteint des sommets jamais vus en 30 et 40 ans au Canada sur tous les produits, y compris l’énergie, la priorité des consommateurs se tourne vers les solutions abordables. Conséquemment, la demande en propane est en hausse constante.

Lorsqu’on compare le prix du mazout de chauffage et du propane, il devient évident que le propane est une option avantageuse. Si comme prévu, la Nouvelle-Écosse doit imposer la taxe carbone fédérale, les écarts de prix se creuseront encore plus dans cette province. D’ici 2030, la taxe sur le carbone dans un litre de diésel/mazout de chauffage excédera 0,47 $, elle représentera environ 0,40 $ pour l’essence. Grâce à son intensité carbonique moindre, la taxe sur le carbone sera d’environ 0,27 $ par litre pour le propane d’ici 2030. L’augmentation est tout de même importante, mais le propane reste l’option la plus abordable comparativement aux autres.

Les discussions ont aussi porté sur le plan d’acheminer l’hydroélectricité dans les Maritimes et en Nouvelle-Angleterre à partir de Muskrat Falls à Terre-Neuve-et-Labrador d’ici 2030. La boucle de l’Atlantique est un projet qui devrait fournir de l’hydroélectricité propre à toutes les provinces de l’Atlantique.

Larry Hughes, expert en énergie de l’Université Dalhousie, s’est adressé au comité et a expliqué quelques-unes des difficultés auxquelles se heurte le projet de boucle de l’Atlantique, particulièrement en ce qui a trait aux infrastructures nécessaires à l’atteinte des cibles de réduction des GES dans les provinces comme la Nouvelle-Écosse. Selon lui, il est peu probable que la boucle sera terminée à temps, l’achèvement pourrait être retardé à 2032.

D’ici là, toutes les provinces de Maritimes continueront d’être très dépendantes du charbon pour l’électricité. Ironiquement, jusqu’à ce que la boucle de l’Atlantique soit complètement opérationnelle, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard continueront de brûler du charbon pour alimenter les voitures électriques.

Dans le cadre de la stratégie de sensibilisation de l’ACP, les membres écriront à leurs députés provinciaux et aux députés à la Chambre d’assemblée pour rappeler aux législateurs que le propane est une solution plus abordable et plus écologique.