CPA Public Affairs
avril 2021

NOUVEAU – Qué. : L’expansion du gaz naturel est questionnée par l’ACP et l’AQP

Print Imprimez cet article | Envoyez à un collègue

Énergir demande à la Régie de l’énergie du Québec d’approuver un projet d’investissement visant le prolongement du réseau de gaz naturel entre Val-Joli et Richmond grâce à une aide financière du gouvernement de 10,9 millions représentant plus de 93 % des coûts totaux.  Pour l’ACP et l’AQP, ce projet n’existerait tout simplement pas, ne serait-ce des subventions accordées par le Ministère de l’énergie et des ressources naturelles du Québec (MERN) et par la municipalité de Richmond.

Dans une lettre qu’elles ont déposée à la Régie dans ce dossier, l’ACP et l’AQP ont précisé les éléments suivants :

  • Les réductions de GES annoncées sont fausses puisque les entreprises visées utilisent, pour un grand nombre, du propane.  Le remplacement du propane par du gaz naturel ne réduira pas les émissions.
  • L’analyse démontre que la plupart des entreprises visées n’utiliseraient le gaz naturel que pour le chauffage de l’espace. Le remplacement du propane ne leur offrirait donc pas un avantage significatif.
  • Par ailleurs, considérant qu’une des entreprises visées a déjà signé un contrat avec Hydro-Québec pour remplacer le propane par de l’électricité pour la conversion de ses procédés et qu’Énergir n’a démontré de contrats fermes qu’avec 5 sur les 25, le nombre de clients potentiels (et le volume total) est donc non prouvé.

En somme, le marché potentiel est exagéré, les réductions de gaz à effet de serre le sont également et, ne serait-ce des aides financières obtenues pour des motifs inexplicables, ce projet n’aurait jamais été déposé à la Régie. Ce projet d’extension du réseau d’Énergir à Richmond ne fait aucunement la preuve d’une rentabilité globale pour le Québec, pour Richmond ou pour les industriels de la région de Richmond. 

L’ACP et l’AQP ont soumis que la solution existante – l’utilisation du propane – est nettement plus appropriée tant du point de vue environnemental qu’économique. La Régie de l’énergie a le devoir de se demander si cette concurrence déloyale est appropriée.

La Régie, qui n’a pas prévu d’audiences, a cependant donné suite aux arguments de l’ACP et de l’AQP puisqu’elle a demandé des réponses à nos questions à Énergir. La date limite du dépôt des commentaires a été repoussée et avant de soumettre d’autres commentaires, l’ACP et l’AQP pourront analyser les réponses d’Énergir. 

 

Retour au bulletin Affaires publiques

Share Share on Facebook Share on Twitter Share on LinkedIn