Conclusions de l’atelier de la Conférence nationale sur l’eau potable et les eaux usées 2017

Une vision et une planification stratégique participatives peuvent éclairer la vision et la direction, aider à déterminer les objectifs stratégiques prioritaires et inciter les parties intéressées à travailler ensemble pour façonner un futur idéal. L’atelier de l’ACEPU à la Fenêtre sur Ottawa (2017), « Une vision stratégique sur la gestion de l’eau en milieu urbain pour 2050 », a exploré les défis qu’elle représentait. L’atelier participatif et créatif a proposé quatre thèmes interreliés : les villes intelligentes, la sécurité, la durabilité et la résilience comme domaines clés qui façonneront le futur de la gestion de l’eau en milieu urbain.

C’est dans le but de poursuivre l’exploration et l’élaboration d’une vision stratégique de la gestion de l’eau en milieu urbain que s’est tenu un atelier de suivi à la Conférence nationale sur l’eau potable et les eaux usées à Saint-Jean de Terre-Neuve du 5 au 8 novembre 2017.
 
L’atelier de la NWWC 2017 avait pour objectif :


Il s’avère que, dans les domaines de la protection et de la sécurité, la résolution de nombreux problèmes requiert plus d’un type de connaissances. L’innovation interdisciplinaire est donc un outil essentiel pour répondre aux problèmes complexes actuels et c’est particulièrement le cas pour ceux qui sont liés à la gestion future de l’eau en milieu urbain (OECD, 2016). L’innovation interdisciplinaire relève des effets positifs qui se produisent lorsque l’on traverse les limites sociales qui ont servi à structurer les connaissances. Ces limites existent à l’intérieur des disciplines universitaires, des ministères gouvernementaux et du secteur privé, de même qu’entre ces domaines. On sait que dans le cas des menaces et des risques complexes actuels pour l’environnement associé à la protection et à la sécurité de l’eau, il arrive souvent que la connaissance adéquate pour résoudre un problème ne se trouve pas au même endroit que le problème en soi, l’innovation interdisciplinaire est donc un outil essentiel pour le futur.

Les participants à l’atelier (provenant de différentes disciplines) ont pu se familiariser avec la pensée visuelle, l’approche conceptuelle et la pensée systémique pour explorer une vision stratégique de l’eau en milieu urbain. Grâce aux lunettes de l’enquête appréciative et à une méthodologie des systèmes souple, les participants ont créé des visualisations du futur de l’eau en milieu urbain (figure 1). L’enquête appréciative est une approche d’identification des problèmes et de recherche de solutions basée sur les forces. Ce qu’il est important de reconnaître, c’est que l’enquête appréciative ne se concentre pas seulement sur le meilleur de ce qui existe, mais engage tous les intervenants dans un processus pour réimaginer ce qui pourrait être et faciliter la création d’une vision commune. Ces qualités font de l’enquête appréciative une méthode qui convient particulièrement à l’examen des futurs enjeux liés à la sécurité de l’eau.
 

Figure 1 : Images-contexte décrivant le futur de la gestion de l’eau en milieu urbain

 

Après l’exercice de visualisation, les participants ont ensuite créé un arbre de possibilités (figure 2) ; une méthode utilisée pour capter les principales causes du succès et ses résultats.
Comme décrit dans la figure 2, les principales causes du succès comprennent :

Les résultats de ces causes du succès comprennent :
Figure 2 : l’arbre de possibilités décrivant les principales causes du succès et les résultats attendus
 
Ces exercices ont constitué la base de riches discussions dans l’atelier qui ont permis aux participants de réimaginer ce que pourraient être notre futur et le futur de la gestion de l’eau en milieu urbain.

Des commentaires de l’expérience en atelier :

« L’atelier sur l’eau en milieu urbain nous a donné la possibilité de trouver une réponse à un réel besoin constaté au cours des dernières années. Il a facilité le partage entre pairs travaillant sur différents éléments clés du problème de résilience de l’eau en milieu urbain, pour lequel la gestion de l’eau est centrale, mais n’en est qu’une partie. C’est fantastique de participer à un échange sur la façon d’entrer en contact non seulement sur ce qui est nécessaire, mais aussi ce qui peut recevoir un appui. » Bernadette Conant, directrice générale, Réseau canadien de l’eau
« Une merveilleuse occasion de partager notre travail avec des professionnels de l’eau potable et des eaux usées de partout au Canada » Dianne Saxe, commissaire à l’environnement de l’Ontario

« Tout le monde dit qu’il faut sortir des sentiers battus et que c’est important pour résoudre des problèmes, mais ceux qui le font sont rares. Cet atelier nous montre comment le faire. Les animateurs ont aidé les participants à comprendre le processus à leur propre rythme et la capacité du docteur Masys de guider chacun le long du parcours était particulièrement stupéfiante, ce qui a grandement contribué au succès de cet atelier. J’espère que je participerai à d’autres ateliers de ce genre dans les prochaines conférences de l’ACEPU » Ehsan Roshani, agent de recherche, Conseil national de recherche Canada
 
Conclusion
L’innovation est un prérequis essentiel permettant de saisir des possibilités pour le futur de la gestion de l’eau en milieu urbain. L’atelier visait principalement à étudier la protection et la sécurité de l’environnement associé à la gestion de l’eau en milieu urbain grâce à la lunette de la démarche appréciative FPAR (forces, possibilités, aspirations et résultats).


 

Canadian Water and Wastewater Association