Water Haller: Relations avec le gouvernement et plaidoyer

Relations avec le gouvernement et plaidoyer

Une des principales raisons d’être de notre association est la défense des intérêts des services municipaux d’approvisionnement en eau et de traitement des eaux usées. Notre attention se porte bien sûr à l’échelle nationale et parfois à l’échelle internationale. Nous nous engageons rarement à l’échelle provinciale, la défense de ces intérêts étant prise en charge par les associations provinciales et régionales. J’ai néanmoins été invité à deux reprises récemment pour m’adresser à des comités provinciaux qui s’occupent d’affaires gouvernementales et nous avons discuté de politiques et de lois provinciales avec chacun de nos partenaires régionaux. J’ai été informé des priorités, de leurs liens avec les lois ou les directives fédérales et, comme fédération, des possibilités de collaboration avec les associations provinciales. Il était intéressant de voir comment chaque association provinciale communique avec les organismes de réglementation provinciale et comment elle aborde la défense de ses intérêts. Comme nous nous préparons à d’importantes modifications des lignes directrices nationales sur le plomb, nous aurons besoin de travailler avec les associations provinciales et leurs organismes de réglementation sur la façon précise dont les lignes directrices seront adoptées et appliquées dans chaque province.

L'ACEPU s’oriente en fonction de ses objectifs ou par ce que l'on entend par les politiques axées sur les objectifs qui donnent une direction très générale, depuis le conseil d'administration jusqu'au personnel. La politique axée sur l'objectif no 1 énonce que: «L'industrie de l'eau au Canada est dotée d'une réglementation et d'un cadre politique intégrés et positifs». Nous interprétons le mot clé «positif» comme étant notre direction pour la promotion de réglementations et de politiques «positives» et «raisonnables». Nous défendons vos intérêts en analysant et en commentant les projets de politiques, de programmes et de lois. Donc, en prenant un peu de recul, cet effort consiste principalement à créer et à maintenir des relations. Il est important de savoir quel ministère fait quoi et qui est la meilleure personne ressource sur toute question. Il est tout aussi important que tous les décideurs à l’échelle nationale sachent qui nous sommes à l’ACEPU. S’ils ont besoin de recueillir des commentaires, ils savent donc à qui s’adresser. Et tout dépendant du thème, nous pouvons faire appel aux membres les mieux qualifiés pour nous aider. Bien que Kara Parisien et moi participions à l’établissement de relations, la plus grande part de responsabilité relève de notre directeur des relations gouvernementales, Adrian Toth. L’expérience et le respect dont jouit Adrian lui ont permis d’établir de vastes réseaux et de nouer de nombreuses relations au sein du gouvernement fédéral, dans ses ministères et ses agences, ainsi qu’auprès d’interlocuteurs internationaux.

À l’ACEPU, nous reconnaissons que nous ne sommes pas les seuls à défendre vos intérêts sur ce front et nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires nationaux d’organisations comme la FCM, le RCE, SOWQ, WaterTAP, FLOW et bien d’autres.

À l’échelle internationale, nous travaillons directement sous la direction de la WEF, d’AWWA et de NACWA aux États-Unis et, avec nos partenaires de l’Association canadienne sur la qualité de l’eau (ACQE), nous sommes les membres dirigeants de l’International Water Association (IWA) au Canada. Plus récemment, nous avons joué un rôle important dans la création du International Wastewater Services Flushability Group (IWSFG) pour aborder le problème des lingettes et autres produits non jetables dans les toilettes.

Pour revenir aux associations provinciales et à leurs efforts de plaidoyer, c’est à l’échelle provinciale que sont adoptées la plupart des politiques et des réglementations concernant l’eau potable et les eaux usées, mais ces associations provinciales ne disposent pas du personnel suffisant pour travailler sur ces questions à temps plein. Elles comptent donc sur des bénévoles dévoués. J’ai échangé avec les associations régionales sur la possibilité de répartir les ministères entre les bénévoles pour qu’ils puissent établir des relations personnelles et promouvoir leur association locale.

En ce qui concerne les lignes directrices nationales sur le plomb, nous devrons tous travailler ensemble pour sensibiliser les gouvernements provinciaux à nos préoccupations. Bien que nous approuvions tous la réduction des concentrations de plomb, abaisser de moitié les concentrations maximales admissibles (CMA) de plomb nous rendrait l’application de ces lignes directrices la plus difficile du monde. Mais les modifications des protocoles d’échantillonnage sont plus inquiétantes. L’ACEPU travaille à l’élaboration d’une position nationale sur le plomb et collabore avec les sections de l’AWWA au Canada à l’éducation de nos membres communs. La prochaine étape consistera à travailler avec ceux qui adopteront ces lignes directrices à l’échelle provinciale pour qu’ils soient conscients des délais et du financement requis par les municipalités. Nous souhaitons tous atteindre les nouvelles cibles, mais nous ne voulons pas être soudainement perçus comme étant incapable de se conformer. Comme nous le disions, tout ce qui concerne le plomb est «compliqué»... nous avons donc besoin de travailler de concert pour atteindre les objectifs et maintenir en tout temps la confiance des usagers.

Canadian Water and Wastewater Association