Water Haller – les crises de Walkerton et Flint ne sont pas liés aux problèmes de l’infrastructure

Une récente publication de Toronto Star a abordé de la crise de l'eau contaminée à Walkerton en 2000 et la récente crise à Flint. L’article a fait quelques connexions illogiques sur les problèmes de l'infrastructure. Pire encore, l'éditeur a fait des suggestions très inappropriées soulignant que la santé de nos collectivités est en danger imminent en raison des problèmes de l'infrastructure, créant ainsi la peur chez les lecteurs. J’apprécie que Toronto Star fasse rapport sur l'eau et je reconnais les défis auxquels nous sommes confrontés au niveau de l'infrastructure, la gestion d'actifs et le financement, mais ils ont utilisé de mauvais exemples et créé de mauvaises peurs.

Ma collègue Brenda Lucas du Consortium pour l'eau du sud de l'Ontario et moi avions écrit une lettre de réponse à l'éditeur. Les principales préoccupations de Brenda étaient les allégations qui stipulent que peu de choses ont changé depuis Walkerton et qu’il y a eu un «manque de suivi étonnant» aux recommandations de l'enquête O'Connor. Nous croyons que beaucoup de choses ont changé depuis Walkerton. La Loi sur la salubrité de l'eau potable en Ontario exige des rapports d'ingénierie pour tous les systèmes, la formation des opérateurs, de nouvelles exigences de déclaration et une clarification des responsabilités. D’autres tests législatifs ont lancé des efforts sur la protection de la source et les exigences sur la gestion des actifs. Une législation similaire a été développée à travers le Canada. Il y a toujours plus que nous pouvons faire, mais nous avons fait de grands progrès au cours des 20 dernières années (les changements se produisaient dans l'Ouest avant la crise de Walkerton).

Ma préoccupation était la mauvaise interprétation des histoires de Walkerton et de Flint dans un récit destiné à jeter un doute sur la sécurité de notre eau potable. Bien que la taille et les détails soient différents de Walkerton à Flint, je les attribue à la fois à des décisions de gestion extrêmement pauvres, et des tentatives de dissimulation criminelles. Pour ceux qui n'ont pas entendu mon histoire, j'ai commencé ma maîtrise en administration publique à l'UWO quelques mois seulement après la crise de Walkerton et concentré la majeure partie de mon travail sur les implications politiques découlant de l'enquête. Un examen rapide de la situation de Walkerton montre une série de mauvaises décisions qui ont conduit à une tempête parfaite ou au pire scénario. Le véritable acte criminel était lorsque l'hôpital a appelé pour voir si l'eau a montré des signes d'e coli et les opérateurs ont menti en disant que tout allait bien. L'hôpital a donc supposé que c’était un cas de mauvais hamburgers et a envoyé les malades à la maison en leur demandant de boire autant d'eau que possible. Cela n'a rien à voir avec l'infrastructure, juste la stupidité et l'égoïsme.

Les erreurs faites à Flint peuvent être justifiées ou ne pas l’être. Peut-être une analyse appropriée n'a pas été faite pour la décision du changement des sources d'eau, mais un préjudice réel a eu lieu avec le manque d'action, une fois que l'information sur les niveaux de plomb était connue. C’est l’exposition prolongée au plomb qui sera identifié comme étant la cause de grandes préoccupations. Je crois toujours que les deux incidents de Walkerton et Flint ne sont pas représentatifs de notre industrie pour ternir la réputation de chacun d'entre nous.

Le message que nous devons renforcer est que l'eau potable municipale est toujours, de loin, le choix le plus sûr et le plus économique. Nous devons assurer à nos citoyens que nous surveillons notre produit 24/7 et n’hésiterons pas à déclencher un avis d’ébullition de l'eau immédiatement lorsque nos tests révèlent un disfonctionnement.

En ce qui concerne les problèmes d'infrastructure, nous avons besoin d’informer le public sur les investissements qui sont nécessaires pour maintenir nos systèmes et assurer l'économie et la santé de nos collectivités. Mais nous devons être clairs que les options sont BONNE eau ou PAS d'eau. MAUVAISE eau n’est pas une option. Le coût de ne rien faire est une défaillance du système, un effondrement ou un arrêt, ce qui conduit à aucun service. La menace des tuyaux de vieillissement est la perte d'eau, le gaspillage d'énergie et la  perte de service ... Ce n’est pas une menace de contamination de  l'eau.

Continuer donc, à boire votre eau avec confiance et soutenir vos dirigeants locaux dans leurs efforts pour remplacer les infrastructures avec les nouveaux systèmes fiables, en utilisant des technologies innovantes pour réduire l'énergie et à long terme les coûts.





Canadian Water and Wastewater Association